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Mon cœur vibre pour vous
Schumann, Dvorák 

Les quatuors avec piano de Schumann & Dvořák ont ceci de particuliers qu’ils se répondent en miroir. Tous deux en Mi b Majeur, ton de la conversation intime avec Dieu d’après l’échelle du compositeur Schubart, ils reflètent l’expression de la période la plus créatrice et la plus heureuse des romantiques. 

Robert Schumann en 1842 écrit son quatuor op.47 en pensant incontestablement à sa jeune épouse de 23 ans, Clara Wieck, première grande star internationale du piano adulée par Chopin, Liszt, Mendelssohn ou Paganini, qui vient de lui donner la première de leurs six enfants, Marie. 


Romantique bipolaire, partagé entre le mélancolique Eusebius et le fougueux Florestan, Schumann conçoit en un mois nous dit Clara, une « belle œuvre, si jeune et si fraîche, comme si c’était sa première », où le piano brille de mille feux, cajolé par le trio des cordes et qui trouve son apogée dans le 3ème mouvement, un Andante cantabile mettant en scène un des plus beaux thèmes pour violoncelle de l’histoire de la musique ponctué de cinq 

variations parfaites d’équilibre, comme l’aurait fait Franz Schubert. Ce quatuor selon l’écrivain James Keller reste « un des moments magiques de Schumann dans lequel l’univers entier semble retenir son souffle ».

Quelques cinquante ans plus tard en 1889, Antonín Dvořák sur l’insistance de son éditeur compose son quatuor op.87. La filiation avec Schumann est frappante : même tonalité, même forme en quatre mouvements, même fibre romantique… Sans nul doute, Dvořák s’inspire de son prédécesseur allemand, d’autant plus qu’il entretient des liens étroits avec Brahms, ami intime de Robert et Clara Schumann. 
Cependant, Dvořák au sommet de sa maturité compose un quatuor aux accents slaves dont il a le secret. Autant le quatuor de Schumann reste de la musique savante, autant celui de Dvořák nous promène sur les montagnes de Bohême, dans sa résidence d’été de Vysoká où nous poussons la porte de quelques auberges populaires. Le second mouvement Lento répond de la plus belle des manière à l’Andante cantabile de Schumann, avec sa noble mélodie de violoncelle dont le rythme vivant et la montée en puissance progressive témoignent de la maestria de Dvořák.

Et c’est le jeune quatuor I Folletti accueillant le pianiste Rodolphe Lospied, qui nous font découvrir ces deux chefs-d’œuvre sur instruments romantiques, tels que Schumann et Dvořák auraient pu les entendre à leur création…

Avec

 

Rodolphe Lospied, piano Pleyel historique

 

& I Folletti

Christophe Mourault, violon
Kumiko Wada, alto

Simon Foltran, violoncelle 

Eglise St-Maurice d'Usson

Quand

mardi 12 août - 21h > durée 1h

Robert Schumann > 1810 -1856

Quatuor avec piano en Mib M. op.47 - 1842

Sostenuto assai – Allegro ma non troppo | Scherzo
Andante cantabile | Finale : Vivace

***

Antonín Dvořák > 1841-1904

Quatuor avec piano en Mib M. op.87 - 1842

Allegro con fuoco | Lento
Allegro moderato, grazioso |Finale : Allegro ma non troppo

***

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